Interview

Suresh Seebaluck: «La PSC délègue ses pouvoirs pour le recrutement des Minor Grades»

Suresh Seebaluck
L’ancien chef de la fonction publique souligne que la Public Service Commission (PSC) délègue normalement ses pouvoirs pour le recrutement des Minor Grades. Rappelons que celui des 60 médecins fait désormais l’objet d’une enquête de la Commission anticorruption. Pourquoi la PSC délègue-t-elle ses pouvoirs pour certains recrutements ? La PSC a beaucoup de travail. Elle doit effectuer nombre d’entretiens d’embauche et même superviser des examens. Elle délègue ses pouvoirs aux ministères pour le recrutement de catégories d’employés au bas de l’échelle (minor grades) où il y a un nombre considérable de personnes qui font une demande d’emploi. Mais il y a eu le cas du recrutement de médecins… Je ne suis pas au courant de ce cas. Je ne sais pas dans quel contexte la PSC a délégué ses pouvoirs au ministère de la Santé pour un exercice de recrutement à un grade aussi élevé. Généralement, c’est le ministère qui demande la délégation des pouvoirs auprès de la PSC. Celle-ci étudie la demande et donne son feu vert. À l’époque où vous étiez no 1 de la fonction publique y a-t-il eu des cas où la PSC a délégué ses pouvoirs pour le recrutement de médecins ? Non. En tout cas, pas à ma connaissance ! Il faut savoir que même pour le recrutement de Clerical Officers ou d’enseignants, des postes de rangs inférieurs à celui de médecin, c’est la PSC qui supervise le recrutement. Pourtant, dans le cas de Clerical Officers, la PSC peut recevoir jusqu’à 6 000 demandes. Une fois les pouvoirs délégués, est-ce que la PSC a un droit de regard sur le recrutement en question ? Bien sûr. Après avoir établi une liste, le ministère doit informer la PSC.
Est-ce qu’un membre de la PSC est présent aux entretiens d’embauche, par exemple ? Non. La PSC intervient-elle ? Non. Une fois la délégation accordée, c’est le ministère qui détient tous les pouvoirs. Faut-il revoir le fonctionnement de la PSC ? Il y a débat sur ce point. À Singapour, la PSC n’est concernée que par le recrutement de seniormost officers. Pour le reste, la PSC délègue ses pouvoirs à un ministère, qui constitue un comité de sélection dont le président ne travaille pas au ministère en question. Nous n’en sommes pas encore là à Maurice, mais il faudrait peut-être y penser. Quel recours à quelqu’un qui estime avoir été lésé par ce recrutement ? Il y a l’Equal Opportunities Commission, de même que la Cour suprême.

Dr Rakesh Bhuckory: « Pas de méritocratie »

« Nous voulons savoir pourquoi nous n’avons pas été recrutés », a déclaré le Dr Rakesh Bhuckory. Il fait partie des médecins qui n’ont pas été retenus lors du dernier exercice. « Certains d’entre nous ont attendu deux ans, mais n’ont pas été choisis. Parmi les recrues, beaucoup ne sont qualifiés que depuis quelques mois seulement. D’autres sont proches du pouvoir. Selon quels critères le recrutement a-t-il été effectué ? Il n’y a pas eu de méritocratie, ni de justice », a-t-il déclaré, tout en précisant avoir écrit à l’Equal Opportunities Commission, au bureau du Premier ministre et au Directeur des poursuites publiques.

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