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Sudesh Dewa, directeur de Dewa & Sons : «Malgré la hausse du prix, la vente de dholl puris n’a pas baissé»

La révision d’une paire de dholl puris à Rs 20 est une décision que certains producteurs ont dû prendre en fonction de leurs dépenses et de leurs frais. C’est ce que fait comprendre le directeur de Dewa & Sons, Sudesh Dewa. 

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Le prix d’une paire de dholl puri a été revu à Rs 20. Quel est l’impact sur la vente ?
Je peux dire que la vente demeure stable malgré la hausse du prix du dholl puri. Les consommateurs sont conscients de la cherté de la vie. Quand on parle d’une hausse, ce n’est pas uniquement le prix du dholl puri qui a grimpé, mais aussi beaucoup d’autres produits de base. Actuellement, il faut compter Rs 90 pour un demi-kilo de gros pois. Un sachet de masala est passé de Rs 90 à Rs 125. De plus, 95 % de nos clients ont accepté la hausse du prix du dholl puri sans poser des questions. En effet, nous avions l’intention de monter le prix quelques mois de cela. 

L’Association des consommateurs de l’île Maurice (Acim) mène actuellement une enquête pour savoir le réel coût de production du dholl puri. Selon Jayen Chellum, son secrétaire général, le prix à Rs 20 est « exagéré ». Que répondez-vous à cet argument ?
À ce jour, nous n’avons reçu aucune requête auprès de cette association concernant des informations sur le coût de production. À bras ouverts, j’invite Jayen Chellum à venir faire son enquête dans mon atelier à partir de 3 heures du matin. Les Mauriciens doivent connaître les sacrifices que nous faisons depuis les petites heures du matin. Il y a un gros travail derrière cette production. De plus, les prix des ingrédients que nous utilisons ne cessent d’augmenter. Il faut aussi prendre en considération l’effort des travailleurs. Par ailleurs, nous payons la taxe à la Mauritius Revenue Authority tout aussi bien que les factures mensuelles. Nous ne recevons aucune aide du gouvernement.

L’Association a également déposé une lettre à la Competition Commission pour dénoncer les producteurs de dholl puris, qui se sont réunis pour décider d’un commun accord du prix de vente, soit à Rs 20. Est-ce qu’il y a eu une violation de la loi sur la compétition ?
La question de la violation de la loi ne se pose même pas. La hausse du coût de production est un problème auquel tous les marchands de dholl puris font face depuis quelques mois. Cependant, pour certains opérateurs, la hausse est plus élevée que pour d’autres. C’était impossible pour les gros producteurs de continuer à opérer à Rs 17, car nos frais sont plus élevés. Mais un marchand de dholl puris qui vend devant sa maison ou sur le bord de rue peut se permettre de vendre une paire à Rs 15, parce qu’il n’a pas de grosses dépenses. Ce dernier ne paye pas la taxe, les salaires des employés ou encore la location. D’ailleurs, dans certaines régions, il y a toujours des marchands qui vendent la paire de dholl puri à Rs 17, voire Rs 15. Alors, il n’y avait aucun accord commun pour fixer le prix. C’est le producteur qui décide s’il veut augmenter le prix ou pas en fonction de ses dépenses.

 

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