Les internautes mauriciens pourraient bénéficier des connexions à internet via satellite de l’américain Starlink en 2024. Cependant, l’ICTA n’est pas en possession d’informations sur ce potentiel déploiement.
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Le service de connexions à internet par satellites, Starlink, pourrait être disponible à Maurice en 2024. C’est en tout cas ce que l’on peut lire sur son site internet où s’affiche également une carte interactive du monde. En cliquant sur les îles Maurice et Rodrigues, on obtient l’information
suivante : « Starting in 2024 ». Le service est d’ores et déjà accessible à nos voisins réunionnais. En Afrique, les internautes peuvent utiliser Starlink au Rwanda et au Nigeria. De l’autre côté de l’océan Indien, Starlink dessert l’Australie. Le service est aussi présent en Europe, au Brésil et naturellement aux États-Unis, son pays d’origine. En effet, Starlink est un service fourni par l’entreprise aérospatiale américaine SpaceX du milliardaire Elon Musk.
Starlink propose des connexions à internet relayés par un réseau de près de 4 000 satellites en orbite basse autour de la terre. En théorie, n’importe quel endroit du globe est couvert par le service. Cependant, il est nécessaire pour les utilisateurs d’acquérir un kit comprenant, entre autres, une antenne spéciale.
Pour sa part, Starlink doit obtenir le feu vert des autorités locales concernées. Toutefois, sollicité à ce sujet par le Défi Plus, Jérôme Louis, directeur du département d’ingénierie de l’Information and Communication Technologies Authority (ICTA), affirme que le régulateur « n’a aucune information » au sujet du déploiement de Starlink à Maurice. « Néanmoins, tout service de ce type est réglementé par l’ICTA », précise-t-il.
Les satellites pour connecter les pays pauvres
Les connexions à internet par satellite, notamment celle de Starlink, peuvent facilement fournir des connexions dans les régions isolées où les infrastructures se font rares. C’est bien entendu le cas dans de nombreux pays pauvres. Selon l'Union internationale des télécommunications (ITU), 36 % des habitants des 46 pays les plus pauvres du monde bénéficient de connexions à internet, contre 90 % des Européens. En République Démocratique du Congo (RDC), par exemple, seuls 25 % environ des habitants bénéficient de connexions à internet. L’ITU estime même que la fracture digitale s’est accentuée en 10 ans. « Vous êtes oubliés par la révolution digitale, privés du soutien technologique dont vous avez besoin », a dénoncé le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le samedi 4 mars 2023 lors du sommet des pays les plus pauvres du monde tenu au Qatar. « Dans les régions isolées, le satellite est souvent la seule technologie la plus fiable pour un haut débit rapide et qui fonctionne tout le temps », a assuré Nic Rudnick, vice-président de Liquid Intelligent, spécialiste africain des télécommunications.
Starlink prochainement utilisé pour la téléphonie mobile
En plus de proposer des connexions à internet partout à travers le monde, le réseau Starlink de SpaceX sera également utilisé pour les réseaux de téléphonie mobile. C’est ce que rapporte l’Agence France Presse (AFP) et le média américain CNBC qui citent Jonathan Hofeller, vice-président de SpaceX. Des premiers tests pour l’envoi de SMS doivent avoir lieu cette année. D’autres tests pour l’émission d’appels téléphoniques suivront en 2024. Le projet devrait être implémenté en collaboration avec l’opérateur américain T-Mobile, un accord ayant été signé entre ce dernier et SpaceX en 2022.
Tout comme pour les connexions à internet, l’objectif de ce service est de couvrir les zones les plus reculées à travers le monde. Ce sont d’abord les États-Unis qui bénéficieront de ce réseau de téléphonie mobile. Actuellement, les réseaux de téléphonie mobile sont déployés grâce à des antennes relais terrestres, mais elles ne peuvent pas couvrir l’intégralité de la surface de la Terre. Les villages reculés, les océans, les zones montagneuses, les déserts et les forêts, par exemple, ne sont pas couverts. Le réseau de satellites de Starlink peut, quant à lui, couvrir n’importe quel endroit du globe. À l’heure actuelle, pour passer des appels téléphoniques ou envoyer des SMS via satellite, il est nécessaire d’avoir un téléphone spécifique.
En plus du réseau de Starlink, des technologies se développent autour de la téléphonie mobile par satellite. Qualcomm, fabricant de processeurs pour smartphones, travaille en effet sur une puce compatible. Google, l’éditeur du système d’exploitation mobile Android, prévoit la compatibilité avec la téléphonie par satellite sur la prochaine version.
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