Seshvi tuée dans un accident : le père avait 191 mg d’alcool dans le sang

Nouveau développement dans l’enquête policière sur les causes de l’accident dans lequel a péri la petite Seshvi Jhurrua, six ans, le dimanche  11 mai, alors qu’elle faisait une virée à moto avec son père à Clavet, Sebastopol. Vishal Jhurrua, le père de la fillette, a fait une révélation de taille mercredi.

« Le jour du drame, je suis rentré à la maison après le travail. Mo ti bwar trwa peg de l’eau-de-vie parski mo asmatik. Mo finn pran sa pou li sof mwa andan e apre mo finn sorti deor e Seshvi inn vinn ver mwa. Elle m’a demandé de l’emmener faire un tour à moto », a confié le père au Défi Quotidien qui est allé à sa rencontre mercredi.

Le rapport que détient la police confirme qu’au moment de l’accident, Vishal Jhurrua avait de l’alcool dans le sang. Juste après l’accident, Vishal Jhurrua avait été transporté à l’hôpital de Flacq, mais son état ne permettait pas au personnel médical de lui faire subir  un alcootest. Un prélèvement sanguin a donc été effectué. Les analyses conduites par le laboratoire central sur l’échantillon révèlent que l’habitant de Sebastopol avait 191 milligrammes d’alcool dans le sang, soit un taux trois fois supérieur à la limite autorisée.

Ce qui prend à contre-pied le père de famille qui, dans ses premières déclarations à la police, avait affirmé qu’il n’avait pas pris la moindre goutte d’alcool lorsqu’il pilotait sa moto. Durant sa rencontre avec Le Défi Quotidien, le père de famille n’a eu de cesse de marteler que l’accident n’est pas dû au fait qu’il avait pris un peu d’alcool ce jour-là. « Se zis kan monn tir so lipie (celui de sa fille, NdlR) depi lor gidon ki monn al perdi kontrol e ki nounn fer aksidan, pa akoz mo ti bwar », insiste-t-il.

Le visage empreint de tristesse, Vishal Jhurrua raconte qu’il a d’abord refusé d’emmener sa fille faire une virée à moto. « Mais Seshvi s’est mise à pleurer. Mo finn gagn sagrin kan monn trouv mo tifi an larm. Monn fer li plezir ek monn amenn li fer enn ti letour dan landrwa mem », soutient-il.

L’enquête se poursuit

Mais en route, poursuit-il, les pieds de la fillette ont touché le guidon de la moto. « C’est en essayant d’enlever ses pieds du guidon que j’ai perdu le contrôle de ma moto qui a terminé sa course dans un fossé », se remémore Vishal Jhurrua, les larmes aux yeux. La moto a dérapé avant de plonger dans un fossé de deux mètres de profondeur, entraînant père et fille dans sa chute. La petite Seshvi n’y a pas survécu.
Vishal Jhurrua est aujourd’hui encore sous le choc. Il ne cesse de pleurer la disparition tragique de sa fille unique. « Elle était toute ma vie. Je faisais tout pour qu’elle soit heureuse. » L’enquête policière, elle, se poursuit.