Opposition : une démission en bloc évoquée par les trois leaders

Démission en bloc pour provoquer des élections générales. L’option devient de plus en plus crédible. Des pourparlers en ce sens seront engagés entre les leaders des partis politiques de l’opposition.

Les jours à venir seront déterminants. Les plus hautes instances des quatre composantes de l’opposition, c’est-à-dire le PMSD, le MMM, le PTr et le Mouvement Patriotique, examineront cette option en début de semaine.

Samedi soir, Xavier-Luc Duval, a lancé un appel à « l’unité de l’opposition, en espérant qu’aucun parti politique ne cède à la tentation éphémère de maroquin ministériel ». Le leader du PMSD compte rencontrer tous les leaders des partis de l’opposition pour décider d’une action commune. Celle-ci étant, bien entendu, une démission collective des députés de l’opposition.

Lors de sa conférence de presse, samedi matin, Paul Bérenger avait aussi évoqué cette éventualité. Contacté en début de soirée, le leader du MMM devait affirmer que les consultations n’ont pas encore pas démarré, mais démissionner en bloc « devient de plus en plus possible ».

L’ex-Premier ministre et leader du PTr a aussi été sollicité pour une réaction après le discours à la nation de sir Anerood Jugnauth. Il propose un front commun de l’opposition. Sur la démission de tous les membres de l’opposition, Navin Ramgoolam affirme que « lundi, nous tiendrons un bureau politique et nous déciderons ce que nous ferons ».

Quant au Mouvement Patriotique, son président Alan Ganoo annonce que son bureau national se réunira lundi « pour en parler ».

À eux trois, le PMSD, le MMM et le PTr comptent 19 députés. Or, trois d’entre eux (Franco Quirin, du MMM, et Thierry Henry et Salim Abbas Mamode du PMSD) sont des best losers et leur démission n’aura aucune incidence.

Si tout le monde joue le jeu dans ces trois partis, il y aurait alors 16 partielles. Une situation inédite à Maurice. L’idée étant de forcer le gouvernement à tenir des élections générales anticipées.