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Noël solidaire : le cadeau du cœur 

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Noël n’est pas une fête à vivre uniquement en famille. C’est ce qu’ont voulu démontrer de nombreux volontaires lors de leurs visites chez les moins lotis de la société. C’est aussi pour redonner à cette célébration son vrai sens. 

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Il est important de revenir vers la vraie signification de la célébration de la fête de Noël, dit Sonia Leong Son.

Comme c’est le cas depuis quelques années déjà, Sonia Leong Son accueillera des personnes qui se sentent seules pendant la fête de Noël, mais aussi une famille ébranlée par le décès accidentel du père. À travers son Noël solidaire, elle entend rester à l’écart de la frénésie des achats et des dîners festifs pour essayer de ramener la vraie signification de cette célébration. 

Selon elle, la fête se résume souvent à des cadeaux qu’apporte le Père Noël sous le sapin. Ce, en occultant le fait que c’est une célébration chrétienne qui marque la naissance de Jésus dans des conditions modestes, dans une étable. 

« Je fais cela depuis quatre ou cinq ans, quand j’ai pris conscience que certaines personnes se donnent la mort durant cette période parce qu’elles ne peuvent supporter la solitude alors que d’autres sont en train de s’amuser », confie-t-elle. Chaque 24 décembre, elle invite donc, par le biais du réseau social Facebook, des personnes qui se sentent seules. Il s’agit même de personnes qu’elle ne connaît pas. 

Sonia Leong Son accueille également une ou deux familles en difficulté. Cette année, il s’agit d’une famille dont le père est décédé à la suite d’un tragique accident. Il était le gagne-pain principal de la famille et était d’un grand soutien pour la famille qui a un petit commerce devant sa résidence, dans une cité ouvrière. 

C’est alors une soirée particulière qui est proposée avec Bring & Share de bienfaiteurs et des proches mais aussi des cadeaux, fournitures scolaires et vêtements qui sont offerts aux bénéficiaires. La soirée est ponctuée par le visionnage du film The Shepherd qui propose une exploration de la vie de Jésus, racontée à travers les yeux et la perspective privilégiée de ceux qui ont eu l’occasion de le rencontrer et d’interagir avec lui. Ici, il s’agit du berger. 

« Ce qui est surprenant au cours de ces soirées, c’est qu’il y a des familles qui auraient bien pu passer le réveillon de Noël dans le confort de leur maison mais qui choisissent de la célébrer avec nous pour entourer ceux qui se sentent seuls », poursuit Sonia Leong Son. 

Même si c’est bien de se réunir en famille à l’occasion de la fête de Noël, c’est avant tout s’inspirer de la vie de l’enfant qui, avant même sa naissance, est exclu et qui est ainsi né dans une mangeoire dans une étable. « Il est important de revenir vers la vraie signification de cette célébration et d’aller vers ceux qui sont dans la peine ou qui se sentent seuls », dit-elle. 

Sonia Leong Son entend ainsi apporter un soutien à ceux qui en ont besoin. C’est un grand réconfort pour elle de voir la joie dans les yeux des personnes qu’elle accueille à ce moment-là. 

Frankii Noël animé par la passion de plaire 

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La fête de Noël est hautement significative pour le célèbre chanteur local, Bigg Frankii. Il souhaite que d’autres enfants en gardent de bons souvenirs. Se déguisant en Père Noël la semaine dernière, il a certainement marqué les esprits. C’est à Grand-Gaube où habite sa petite amie Azira que le chanteur, dans son costume de grand barbu, s’est rendu pour le plus grand bonheur des enfants de la région. Ils sont quelque 150 à 200 enfants à avoir participé à cette fête.

« C’est la famille de ma copine qui m’a fait cette proposition. Noël est un jour spécial. Il y a le symbolique partage de cadeaux. C’est vraiment un grand jour. Je me suis déguisé en Frankii Noël pour des enfants de Grand-Gaube. Cela a été un moment exceptionnel », raconte Bigg Frankii. 

C’est avec un Ho ! Ho ! Ho ! sonore que Frankii Noël a fait son entrée théâtrale, prêt à mettre l’ambiance. Les enfants étaient enthousiastes. « J’aime les enfants. Quand on m’a proposé de faire le Père Noël, je n’ai pas hésité une seconde et j’ai accepté. J’ai été enfant aussi. J’aime aussi faire plaisir », dit Bigg Frankii. 

Pour le chanteur, se déguiser en Père Noël a été « une expérience unique » qu’il compte certainement renouveler. « Après Grand-Gaube, j’ai eu d’autres propositions. J’y prends plaisir car j’aime faire du bénévolat. Surtout en cette période de Noël, c’est beaucoup d’émotion de voir sourire les enfants », souligne l’habitant de Roche-Bois.

Ayant une fibre spéciale pour le social, Bigg Frankii ne cache pas qu’il a aussi connu la misère. « Je ne suis pas né dans une famille riche. C’est pourquoi, à chaque fois que j’ai l’opportunité d’aider, je ne refuse pas. Puis, ce que je n’ai pas eu, je fais de sorte que d’autres l’ont », précise le jeune homme, qui s’est amusé avec les habitants de Grand-Gaube, à partager des cadeaux et à chanter pour eux. 

Frankii Noël a quitté les lieux sans chaussures mais heureux de sa journée.

Mevin Munisamy : « Faire plaisir du fond du cœur »

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C’est au stade Maryse Justin, à Réduit, que le fondateur de l’ONG Light of Hope, en collaboration avec Emtel, a organisé une journée récréative pour les enfants résidant dans des centres d’accueil (shelters). Cela fait maintenant sept ans depuis qu’il tente de faire quelque chose de spécial pour quelque 500 enfants âgés de 2 à 16 ans issus de 16 shelters de l’île. 

« Il faut faire les choses du fond du cœur, sans attendre quelque chose en retour. La passion et l’amour sont importants », dit Mevin Munisamy. L’ONG Light of Hope a été fondée pour venir en aide aux enfants dans le besoin, précise-t-il. Elle parraine ces enfants en prenant en charge l’achat de leurs fournitures scolaires, les leçons et les repas. 

« Cela fait sept ans que nous organisons la fête de Noël pour les enfants vivant dans des shelters à travers l’île. Nous les réunissons pour qu’ils puissent célébrer dignement. Certains sont orphelins, ont subi la violence domestique, d’autres ont été abandonnés par leurs parents. Noël, c’est le moment de leur apporter du baume au cœur », poursuit le fondateur de Light of Hope.

« Enn zenfan enn sourir » est le slogan que prône Light of Hope. « Cela fait plaisir quand on apporte un sourire sur le visage de ces enfants et la joie dans leur cœur », indique Mevin Munisamy. 

La fête, affirme-t-il, était grandiose. Un cocktail a marqué l’ouverture de cette journée récréative. Les enfants ont eu droit à une quinzaine d’activités, dont peinture sur visage, château gonflable, balade en poney, magic show, séances photos avec un clown et des personnages de Disney. Des jeux d’antan, comme la pêche aux bouteilles, étaient aussi proposés. 

Un repas a été offert aux enfants, soit des burgers de McDonald dont raffolent la majorité d’entre eux, bien que cela ne soit pas toujours accessible pour les enfants dans les centres d’accueil. Des « live buffets » comme barbecue et minn fri ont aussi été offerts ainsi que des desserts, dont la glace. 

« Après le déjeuner, une animation musicale a été proposée par des enfants des shelters. La fête s’est terminée par l’entrée du Père Noël qui a remis des fournitures scolaires aux enfants et un cadeau. » 

Light of Hope a aussi envoyé la même chose pour 110 enfants d’Agaléga et 200 enfants de Rodrigues. Mevin Munisamy ne cache pas sa satisfaction. « Je suis né dans la pauvreté. Je connais la valeur d’un cadeau en cette période de Noël. Cela réchauffe le cœur. J’ai ressenti cela quand le Père Noël est arrivé. Les enfants étaient enthousiastes. Chaque année, je suis ému de voir la joie sur le visage de ces enfants. Il y a aussi des dames volontaires de l’ONG qui pleurent », raconte-t-il. 

N’empêche, il ne cache pas que c’est coûteux d’organiser une telle fête. Il remercie son sponsor Emtel d’être fidèle au rendez-vous chaque année ainsi que les 150 membres et bénévoles de Light of Hope qui se donnent à fond pour organiser une journée inoubliable. 

L’ONG compte distribuer des cadeaux à 260 seniors vivant dans des charitable homes de la capitale, prochainement.

Donner le sourire avec les moyens du bord

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Sheela Beeharry.

Sheela Beeharry est présidente du groupe de pauvreté du Morne village. Son association a vu le jour en 2007. L’objectif est de venir en aide aux personnes démunies de la région. Si auparavant l’ONG pouvait accomplir de belles choses pour les enfants et leurs parents, ayant un accès facile aux finances de la CSR, tel n’est plus le cas. Aujourd’hui, Sheela Beeharry se bat contre vents et marées pour que les personnes vulnérables de son village puissent oublier leurs problèmes pendant un moment. 

Plusieurs projets ont été accomplis au Morne village par le groupe de pauvreté. « On a fait installer 12 toilettes, on a initié le projet d’élevage de poules. Les personnes peuvent vendre les œufs pour avoir quelques sous pour envoyer leurs enfants à l’école. La grande majorité dépend de la mer pour gagner leur vie, mais des fois ils ne peuvent aller en mer, le temps n’étant pas favorable », explique Sheela Beeharry. 

Pour Noël, la travailleuse sociale a souhaité faire quelque chose de spécial pour les enfants. Faute de moyens, elle n’a pas pu. « Auparavant, on avait facilement des fonds pour les projets. Ce qui n’est plus le cas. Aujourd’hui, on peine à trouver des sponsors. Je continue à me battre pour les habitants du Morne village », souligne la présidente du groupe de pauvreté.

Bien qu’elle n’ait pu organiser une journée festive pour les enfants, Sheela Beeharry a tout de même essayé de leur donner le sourire. « À l’occasion de Noël, on a eu quelques ‘take away’ de briyani et de burger qu’on a distribués aux enfants. Là, il y a un monsieur qui va nous donner Rs 15 000 pour acheter des fournitures scolaires. Avec la cherté de la vie, on ne pourra pas tout avoir pour tous les enfants. On espère aussi que d’autres bons Samaritains vont penser à ces enfants et vont envoyer des jouets. On frappe à toutes les portes pour pouvoir apporter le sourire sur le visage des enfants. »

Le bonheur en cadeau

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Geerish Bucktowonsing et Mme Kureeman.

À la tête de SK Creations Club, Mme Kureeman, qui est engagée socialement depuis 2006, a organisé, la semaine dernière, une journée festive pour des enfants et parents qui sont en situation de détresse. Pour elle, c’est le bonheur de ces derniers qui est le plus important. 

Elle travaille pour combler le fossé entre les enfants, les jeunes et les seniors. « Tout au long de l’année, nous organisons des activités. Pour Noël, on s’est réuni à Pointe Jérôme. Un déjeuner a été offert, ensuite les enfants ont reçu des cadeaux. La fête de Noël est quelque chose d’unique. Nous organisons chaque année une fête pour que cet événement soit spécial », souligne-t-elle. 

L’ancien président du MACOSS et maintenant président de l’école de musique Louis Léchelle à Pointe-aux-Sables, Geerish Bucktowonsing, affirme soutenir plusieurs ONG qui s’engagent à donner le sourire aux enfants dans le besoin. « Un enfant est le fruit de l’amour. Il est de notre devoir de lui donner le meilleur pour grandir et s’épanouir », insiste-t-il.

Apporter la joie de Noël 

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Au Rotary Club de St-Pierre.

Si de nombreux enfants vont s’émerveiller devant le sapin en ce matin de Noël et que les réjouissances se dérouleront autour d’un repas gastronomique, ce 25 décembre sera sans doute un jour ordinaire pour d’autres. Certains n’ont cependant pas été oubliés et ont pu vivre un peu la magie de Noël avant l’heure avec la visite de particuliers ou ONG qui leur ont apporté des cadeaux mais surtout de l’amour, de la joie et de la bonne humeur. 

Apporter un sourire aux enfants est l’objectif que s’est fixé le Rotary Club de St-Pierre, sous le sponsorship du Rotaract de la localité. Plusieurs membres ont choisi d’aller rendre visite aux résidents d’un shelter des Plaines-Wilhems qui accueille des femmes en détresse et leurs enfants. Cela, dans le cadre de leur Christmas Project qui s’est fait cette année en collaboration avec Red Cross Mauritius. 

Outre le déjeuner en compagnie des bénéficiaires du centre d’accueil, une animation et une distribution de fournitures scolaires et jouets par le Père Noël à la trentaine d’enfants ont été effectuées le 17 décembre, explique Kishan Koonjul, président du Rotary Club de St-Pierre. Les résidentes ont aussi reçu des produits sanitaires. 

« Nous avons voulu leur apporter un peu de la joie de Noël qu’ils n’auront pas l’occasion de célébrer autrement que dans le centre d’accueil », souligne-t-il. 

Il ajoute que c’est un devoir pour le club d’aller rendre visite aux personnes moins loties de la société et pas uniquement à l’occasion de la fête de Noël. Une trentaine de membres du Rotary Club de St-Pierre ont participé à cette activité.

Faire la différence dans la société

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Le Rotary Club de Bagatelle.

Dernier-né de la famille des clubs Rotary, le Rotary Club de Bagatelle a choisi d’aller dans une Special Education Needs School (SENS) de la région de Moka pour passer la journée avec les enfants. À travers leur Xmas Party, les membres ont voulu leur apporter la joie et la bonne humeur à travers diverses activités, dont des chants et danses. Un déjeuner et des cadeaux ont aussi été offerts aux enfants.

À travers cette première activité de Noël, nous espérons tisser des liens plus fraternels et familiaux avec les enfants de cette école et que ce type d’activité soit pérenne»

« Noël est une fête qui rassemble et qui est devenue une fête nationale. À travers cette première activité de Noël, nous espérons tisser des liens plus fraternels et familiaux avec les enfants de cette école et que ce type d’activité soit pérenne », explique Amaresh Ramlugan, le président et fondateur du Club. Il y a de nombreuses disparités dans la société et certains n’ont pas assez conscience des besoins de la société, selon lui.

Il ajoute que le Rotary Club est impliqué dans la communauté. « Nous essayons de faire une différence dans la société en étant proches des gens dans la localité où le club est implanté. Le club opère sur plusieurs axes qui comprennent le bien-être des enfants et l’éducation. » 

Moins de souffrance parmi les démunis

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Qu’il y ait moins de souffrance parmi les démunis de la société. C’est l’objectif des différentes équipes de l’Ordre souverain de Malte Maurice. Pour ce faire, les équipes se sont démultipliées pour livrer une centaine de corbeilles alimentaires aux familles en difficulté afin que Noël soit aussi synonyme de réjouissance pour elles. 

« Noël, qui marque la naissance de Jésus pour les chrétiens, est célébré à chaque fois qu’on apporte la joie et la dignité humaine à une personne », affirme Violetta Poon Wai Wam, la directrice de l’association. 

Avec la participation de plusieurs collaborateurs, l’Ordre de Malte a pu rendre heureux plusieurs familles et enfants avec un moment de partage et d’écoute dans plusieurs régions comme les familles de La Caz Zen de Pointe-aux-Sables, celles de Camp Sipion et Camp Lacloche. 250 cadeaux ont également été offerts aux enfants de Roche-Bois dont s’occupent les Sœurs Missionnaires de la Charité. 

« Nous avons distribué des repas et effectué des premiers contrôles médicaux aux habitants du quartier Camp Lacloche, à Pointe-aux-Piments, et dans un quartier de Roche-Bois, avec l’aide des sœurs Mère Thérèsa », ajoute François De Grivel, président de l’Ordre souverain de Malte Maurice. 

L’association mauricienne a offert des chèques de parrainage à des scouts qui ont réussi leur examen du PSAC et qui avaient besoin d’aide financière pour une formation à l’Alliance Française. Tous ont été touchés par ces actes de générosité, selon Violetta Poon Wai Wam.

« De nombreuses maraudes (visites aux sans domicile fixe) dans les rues de grandes villes ont été réalisées, avec repas, cadeaux et premiers soins au cours des jours précédant Noël pour leur apporter le bonheur qu’ils méritent », ajoute François De Grivel qui souhaite aux « princes » de l’Ordre souverain de Malte Maurice, les démunis de la société, une heureuse année 2023 et moins de souffrance.

Noël c’est aussi aller vers les autres

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Déjeuner et remises de cadeaux ont été effectués à trois reprises par les membres du Lions Club de Beau-Bassin–Rose-Hill, le samedi 17 décembre. Les bénéficiaires ont été une vingtaine d’enfants d’un foyer Mgr Leen, une dizaine d’enfants d’un shelter des Plaines-Wilhems et résidents du St Hugh Home. 

« Noël ce n’est pas uniquement une fête qu’on célèbre dans son petit confort au sein de sa famille. C’est aussi aller vers les autres et leur apporter un peu de chaleur à cette occasion », soutient Nada Murugan, président du Lions Club de Beau-Bassin–Rose-Hill. 

Les membres du club ont ainsi procédé à une remise de cadeaux et des items pour une collation aux enfants du foyer Mgr Leen. Dans le shelter, ils ont offert un repas sponsorisé par plusieurs collaborateurs. Ils ont aussi fait une distribution de cadeaux.

Noël ce n’est pas uniquement une fête qu’on célèbre dans son petit confort au sein de sa famille. C’est aussi aller vers les autres et leur apporter un peu de chaleur à cette occasion»

Au St Hugh Home, cela a été une collation, des cadeaux et animation pour égayer leur journée. Après deux ans de pandémie de Covid-19, c’est la première animation à l’occasion de la fête de Noël dont les résidentes ont pu bénéficier cette année. 

Les membres du Lions Club de BB-RH ont également donné de la voix à travers des Christmas Carols qu’ils ont proposés dans les trois lieux qu’ils ont visités. « Nous faisons cela chaque année pour leur apporter l’ambiance de Noël mais aussi un sourire et un peu de soulagement et réconfort aux nécessiteux », ajoute Nada Murugan.

Le vendredi 23 décembre, ils ont également offert un repas à environ 200 SDF en collaboration avec le groupe Lumière d’espérance. 
 

 

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