Faits Divers

Meurtre de Marie Shirley Doobraz - Jagatsing Doobraz : «Mo la vi ti vinn insiportab» 

Meurtre de Marie Shirley Doobraz - Jagatsing Doobraz : «Mo la vi ti vinn insiportab»  La sentence de Jagatsing Doobraz a été mise en délibéré.

Le procès contre Jagatsing Doobraz a pris fin en cour d’assises, le vendredi 25 janvier 2019. L'homme est accusé d’avoir brûlé vive sa femme à leur domicile le 2 mai 2012. Il a plaidé coupable. Après avoir écouté les plaidoiries, le juge Benjamin Marie-Joseph a mis le jugement en délibéré.

« Telman mo lavi ti vinn insiportab, mo ti desid pou fini enn fwa. Monn vid lesans lor li lerla monn rap enn zalimet. Li pa ti pe kapav leve telman li ti sou », avait déclaré Jagatsing Doobraz dans une de ses dépositions aux officiers de la brigade criminelle de Trou-aux-Biches. Cet habitant de Pointe-aux-Piments, âgé de 38 ans, a plaidé coupable en cour d’assises du meurtre de sa femme, Marie Shirley Doobraz. Drame survenu au domicile du couple le 2 mai 2012. Sa sentence sera prononcée à une date ultérieure. Jagatsing Doobraz est défendu par Me Sandilen Calliapen. La poursuite est représentée par Me Asha Ramano-Egan. 

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Dans ses plaidoiries, Me Sandilen Calliapen a fait état que son client a été sujet d’une « slow psychological violence ». Il a soutenu que la cour doit prendre en considération les circonstances ayant poussé son client à commettre cet acte et a considéré le fait qu’il a une fille de sept ans à sa charge. Il a plaidé pour une peine légère. 

Me Asha Ramano-Egan a, quant à elle, souligné que Jagatsing Doobraz avait prémédité son coup. Et qu’il s’en est pris à son épouse qui était sans défense. Elle a soutenu qu’une peine de prison variant entre 20 et 35 ans sera justifiée.  

Cinq témoins ont été appelés à la barre lors de la séance du vendredi 25 janvier 2019. Les dépositions de Jagatsing Doobraz ont également été produites en cour. Il ressort que, dans un premier temps, l'accusé a fait croire aux enquêteurs que sa femme s’était suicidée. Il a toutefois fini par avouer son forfait après que les limiers l’ont pressé de questions suite à des incohérences dans ses propos. 

Quand la police l’a confronté à l’accusation qui pèse sur lui, Jagatsing Doobraz avait répondu : « Mo ti gagn enn diskision ar mo madam. Sa ine ariv par aksidan, mo pa ti ena lintansion pou touy li, mo regrete sa ki finn arive… ». 

Violence

Appelé à la barre, Jagatsing Doobraz a fait état que son épouse avait changé à la suite de leur mariage civil. Il dit l’avoir épousé contre le gré de ses parents. Cependant, ces derniers étaient revenus à de meilleurs sentiments après la naissance de la fille de Jagatsing et Marie Shirley.

Selon le prévenu, son épouse était devenue accro à la bouteille et faisait preuve de violence à son égard. « Kan monn dir li ki mo pou separe ar li, li rod lagerr. Pena ler li kit lakaz li ale, li pa ti ena lamour pu so zanfan », dit-il.

La nuit du 1er au 2 mai 2012 a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase pour Jagatsing Doobraz. Il serait entré dans une colère noire après que sa femme est rentrée à la maison dans un état d’ébriété après s’être rendue à un rassemblement politique dans la journée. Il s’est d’autant plus énervé en voyant que sa femme n’était pas en position de s’occuper de leur fille en bas âge. 

Jagatsingh Doobraz s’était rendu à une station d’essence pour se procurer du liquide. Cependant, une fois à la maison, il s’est apaisé et est parti se coucher. Toutefois, durant la nuit, il devait commettre le forfait après qu’il ait surpris sa femme en train de consommer à nouveau des boissons alcoolisées. Il l’a aspergée d’essence avant de craquer une allumette. Le corps de Marie Shirley Doobraz avait été découvert, carbonisé et en position assise, au domicile du couple. 

L’examen post-mortem, pratiqué par le chef du département médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a conclu que Marie Shirley Doobraz est décédée d’une « asphyxia due to smoke inhalation ». 

 

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