Faits Divers

Meurtre atroce de Vidhi Bumma - L’époux: «Monn pik li kot so leker avek enn kouto»

Nouveau rebondissement dans le meurtre de Vidhi Bumma, que son époux a étranglée avant de la brûler, le vendredi 20 mai. Sous un feu roulant de questions par les hommes de l’inspecteur Cowlessur, mercredi, Mithunsing Bumma a avoué le mobile de son crime. Vidhi Bumma (28 ans) a connu une fin atroce. Dans un premier temps, Mithunsing Bumma (34 ans), avait confié aux enquêteurs qu’il a tué sa femme, parce que celle-ci avait des liaisons extraconjugales. Le mari est revenu sur sa déposition mercredi. Arrêté dimanche par la brigade anticriminalité de Moka, Mithunsing Bumma avait expliqué avoir étranglé sa femme avant de la brûler. Mais mercredi, il a relaté aux enquêteurs avec moult détails ce qui s’est passé dans la nuit de vendredi 20 mai à samedi. Il a fait comprendre que c’était lui qui avait une liaison extraconjugale et non sa femme. Vendredi à 23 heures. Une vive dispute éclate entre Mithunsing Bumma et son épouse Vidhi. Celle-ci le harcèlerait depuis plus de cinq mois, selon ce qu’a déclaré Mithunsing aux enquêteurs. « Il y a cinq mois, j’ai fait la connaissance d’une femme. Notre amitié a grandi et s’est transformée en amour. Ayant eu vent de ma liaison extraconjugale, Vidhi me la reprochait souvent. Vendredi soir, elle m’a de nouveau réprimandé et je ne pouvais plus supporter ses commentaires. Je me suis rendue dans la cuisine et me suis emparé d’un couteau. » « Mo finn ser Vidhi so labous avek enn serviet ek mo’nn pran kouto mo’nn pik li kot so leker. Je l’ai ensuite enveloppée dans son saree et je l’ai mise dans un sac en plastique. Je l’ai de nouveau enveloppée dans un drap. Puis, j’ai laissé le tout dans un coin. J’ai nettoyé la maison et je me suis lavé les mains. Samedi vers 5 heures, je suis allé chez mon patron pour emprunter un van. Je suis ensuite allé déposer le cadavre de Vidhi à Eau-Bouillie. J’ai également laissé l’arme du crime près du cadavre de ma femme. Ensuite, je suis allé au poste de police de Saint-Pierre pour consigner une déposition, indiquant que ma femme n’est pas rentrée à la maison. Vers les 15 heures, je suis allé à la boutique pour acheter du pétrole et je suis retourné à Eau-Bouillie. Mo finn instal Vidhi lor dibwa ek mo’nn met bann kaoutsou ek monn zet petrol lor li ek mo finn bril li. Je suis resté sur les lieux pendant deux heures, puis je suis rentré chez moi », explique Mithunsing Bumma aux enquêteurs.

« Mo ti anvi fini touy Vidhi le 1er avril »

Dimanche à 14 heures, ajoute Mithunsing Bumma, il est retourné à Eau-Bouillie pour récupérer les ossements calcinés de sa femme, afin d’organiser ses funérailles et disperser les cendres dans une rivière. Mais vu que le caoutchouc brûlait toujours, il est resté sur place. Au même moment, son père l’a appelé sur son cellulaire pour lui apprendre que la CID de Moka le cherchait. Mithunsing Bumma a regagné son domicile et a été ensuite conduit à la CID de Moka. Mithunsing Bumma a également fait ressortir qu’il avait l’intention de tuer sa femme le 1er avril avec un poignard mais qu’elle avait réussi à se sauver. « Mo ti anvi fini touy Vidhi le 1er avril mem me li’nn resi sove ek li’nn al kasyet. » Aux enquêteurs, il a avoué qu’il a demandé à plusieurs reprises à sa femme de quitter le toit conjugal. Elle aurait refusé, selon lui. Il a expliqué aux limiers qu’il avait voulu se débarrasser de sa femme à tout prix car il est follement amoureux de sa maîtresse. Jeudi, Mithunsing Bumma a participé à une reconstitution des faits. L’arme du crime a été récupérée. Les proches de Mithunsing Bumma n’en reviennent pas qu’il ait commis un tel crime.

Colère

Quant aux proches de Vidhi Bumma, ils réclament justice et veulent que l’époux soit sévèrement puni. « Vidhi ti dir mwa so mari finn rod touy li ek li pa’nn rod fer depozisyon parski li byen kontan so mari. Li finn donn li enn sans me zordi akoz so dezisyon nou finn perdi li pou touletan. C’est très dur pour la famille », dit Kajal, la sœur de la défunte. L’enquête, menée par l’inspecteur Vishall Cowlessur, est placée sous la supervision du surintendant de police (SP) Deosagur Ramgoolam.
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