Menaces contre le leader de l’opposition - Showkutally Soodhun : «Xavier-Luc Duval inn overreact»

Le vice-Premier ministre et numéro 4 du gouvernement, Showkutally Soodhun, a été interrogé under warning, en fin d’après-midi du lundi 31 juillet, sur les propos qu’il a tenus lors d’un dîner offert le 18 juillet dernier à Flacq dans le cadre de la fête Eid ul-Fitr.

L’exercice a duré environ trois heures au Central Criminal Investigation Department (CCID). Le vice-Premier ministre a été autorisé à rentrer chez lui après avoir fait face à pas moins de 26 questions. Il était accompagné de Me Raouf Gulbul.

Showkutally Soodhun avait lors de ce dîner déclaré qu’il aurait tiré  lors des débats au Parlement sur le leader de l’opposition, si son garde du corps lui avait passé son revolver. Il a par la suite expliqué lors d’une intervention publique que Xavier-Luc Duval ne devrait pas s’inquiéter et qu’il n’est pas violent de nature.

Le vice-Premier ministre qui est rentré au pays lundi après-midi, après une visite privée en Inde, s’est rendu au bureau du CCID aux alentours de 19 heures. Il a d’emblée soutenu que le leader de l’opposition a « overreact ».

« Mon client n’est pas sous le coup d’une arrestation », devait déclarer Me Raouf Gulbul à l’issue de l’interrogatoire. à la question de savoir si le vice-Premier ministre devra se présenter de nouveau au QG du CCID ce mardi, Me Gulbul devait ajouter « ce ne sera pas pour l’instant, laissons à la police le temps de poursuivre son enquête ». 

Trois à porter plainte

Notons que le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval a consigné une déposition contre le vice-Premier ministre Soodhun. Selon lui, les propos du ministre Soodhun sont infâmes. « Ses paroles incitent surtout les groupes d’extrémistes qui existent à Maurice à commettre des actes de violence.»

Ils sont trois personnes à avoir porté plainte contre Showkutally Soodhun. Outre le leader de l’opposition Xavier-Luc Duval, un autre membre du Parti mauricien social-démocrate, en l’occurrence Mario Cangy, a pour sa part soutenu que les propos du vice-Premier ministre constituaient un outrage à la morale publique. Le travailleur social, Dr Rajah Madhewoo, avait lui aussi porté plainte contre le vice-Premier ministre.