La Chine a beau être qualifiée de marché prometteur par les opérateurs touristiques, la compagnie nationale d’aviation envisage de faire une croix sur la desserte hebdomadaire Plaisance-Beijing. Pour tenter de sauver cette liaison, une délégation menée par le ministre du Tourisme Anil Gayan et composée de représentants d’Air Mauritius, de l’Association des hôteliers et des restaurateurs de l’île Maurice (Ahrim), et de la Mauritius Tourism Promotion Authority (MTPA) entre autres, s’est rendue dans la ville historique mardi soir 14 février pour tâter le pouls des représentants locaux des hôteliers mauriciens.
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Si Air Mauritius veut abandonner cette route, c’est parce qu’elle y fait des pertes, assure-t-on dans les milieux bien informés. L’hôtel du gouvernement ne veut toutefois pas en entendre parler. Mais mettre un terme à la desserte Plaisance-Beijing pourrait être une bonne chose, estime un spécialiste du voyage. Air Mauritius devrait plutôt se concentrer sur Guangzhou, d’où sont issus les Chinois les plus dépensiers.
« Nous sommes entrés par la mauvaise porte en Chine… Nous n’avons pas su viser le haut de gamme à l’instar des Maldives. Les touristes chinois qui se rendent dans l’archipel dépensent le double de ce qu’ils dépensent à Maurice », indique Sen Ramsamy, ancien directeur de l’Ahrim et consultant en tourisme.
Chez Air Mauritius, le président du conseil d’administration, Arjoon Sudhoo, fait ressortir que la compagnie « est en train de revoir sa stratégie » mais nie tout retrait de Beijing « pour le moment ». Elle attendra de voir ce qui découlera de la mission d’Anil Gayan.
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