Explik Ou Ka

L’enfer de la drogue : Chantale se dit brutalisée par son fils de 24 ans

Après avoir vécu pendant 27 ans avec un mari qui se droguait, Chantale, 53 ans, se dit aujourd’hui victime de violences de la part de son fils qui a emboîté le pas à son père. La quinquagénaire réclame de l’aide. 

Publicité

«Mo prefer fini ar mo lavi ki kontign viv enn lanfer parey. » Ce sont les propos tenus par Chantale, une mère de 53 ans, sur Radio Plus la semaine dernière. Cela fait quatre ans, selon cette habitante de cité-La Cure, qu’elle subit des actes de violence de la part de son fils aîné, J.D, âgé de 24 ans, qui se drogue. Lasse de cette situation, elle ne sait plus vers qui se tourner.

« Une mère de 53 ans qui se fait battre par son propre enfant… Mo andan fer mal. Je ne l’ai pas mis au monde pour vivre une telle existence », pleure-t-elle. Veuve depuis quelques années, Chantale dit avoir vécu le même enfer pendant 27 ans avec son mari qui se droguait. « Je revis le même enfer avec mon fils. Je subis ses violences depuis quatre ans. J’ai frappé à la porte de plusieurs instances, mais personne ne m’a aidée », s’indigne la quinquagénaire.

Elle relate avoir été une nouvelle fois agressée le mardi 17 octobre, par son fils, qui était sous l’influence de la drogue. Celui-ci lui avait réclamé de l’argent. Deux semaines auparavant, elle avait été agressée dans la rue, toujours à cause d’une histoire d’argent. Ses voisins sont intervenus pour arrêter le forcené. Marié, père d’un enfant, J. D. ne travaille pas.

Elle perd peu à peu espoir

Chantale, qui est souffrante, est censée prendre des psychotropes pour s’endormir. Sauf qu’elle n’a jamais pu poursuivre ce traitement, car elle ne peut dormir en toute tranquillité. Son fils se rend chez elle, lui exigeant de l’argent pour se payer de la drogue. La quinquagénaire doit cadenasser les portes. Elle s’est tournée plusieurs fois vers la police d’Abercrombie. « Zot dir mwa al rod Form 58, me zot pa ed mwa. » Entre-temps, le scénario se répète et Chantale perd peu à peu espoir.

Ally Lazer, travailleur social, se dit disposé à faire de son mieux pour aider la quinquagénaire. « Cela m’attriste d’entendre les pleurs de cette femme. Je lui suis solidaire. Il y a plusieurs familles dans la même situation qu’elle, à cause des marchands de drogue qui sèment la terreur dans notre société. »

« La hotline 139, dédiée à la violence domestique, permet aux victimes de réclamer de l’aide, même lorsque leur téléphone est à court de crédit ou n’a plus de solde. La hotline 139 est opérationnelle 24 heures sur 24. Nous sommes à l’écoute des personnes et nous offrons une assistance psychologique et un avis légal gratuit. Nous nous chargeons aussi de tous les suivis possibles pour apporter notre soutien aux femmes et aux hommes victimes de violence domestique », explique une préposée du ministère de l’Égalité des genres. Sollicitée pour venir en aide à Chantale, elle a promis de prendre contact avec cette dernière pour un suivi.

Hotlines

• 119      Family Counselling Service
• 139      Domestic Violence
• 113      Child Abuse

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !