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Facilité accordée à l’époux de Sandhya Boygah: l’opposition s’interroge sur le financement du barachois

Le ministre Koonjoo a déclaré qu’il n’y a pas d’appel d’offres pour les projets comme celui de Poudre-d’Or.
Les 52 hectares obtenus par Yashodhar Boygah d’un ancien barachois de l’État à Poudre-d’Or ont fait l’objet de deux questions à l’Assemblée nationale, mardi. Si le ministre de la Pêche et de l’Économie océanique a défendu bec et ongles ce projet, l’opposition a crié au scandale. Ce sont deux députés de l’opposition, Shakeel Mohamed et Rajesh Bhagwan, qui ont voulu obtenir davantage de précisions sur ces 52 hectares obtenus par l’époux de la Parliamentary Private Secretary (PPS), Sandhya Boygah pour un projet de culture de concombres de mer. Le ministre Prem Koonjoo a confirmé que la compagnie Mauricoast Ltd, dont Yashodhar Boygah est l’un des directeurs, n’a pas déboursé le moindre sou pour lancer ce projet. Le député travailliste Shakeel Mohamed a interrogé le ministre sur l’allocation de 52 hectares de l’État à un proche du gouvernement, sans recourir à un appel d’offres. « Le ministère avait-il l’intention d’informer les membres du public et les businessmen sur la disponibilité de ce site ? », a demandé le député de la circonscription Port-Louis Maritime/Port-Louis Est. Le ministre Koonjoo a expliqué qu’il n’est pas dans la pratique de lancer des appels d’offres ou des expressions of interest pour ce genre de projet. « Les personnes souhaitant se lancer dans de tels projets sont les bienvenues », a-t-il dit.

Cinq ans

Autre point soulevé par les députés de l’opposition : la nature du financement du promoteur. Prem Koonjoo a affirmé que le promoteur comptait y injecter Rs 100 millions. « D’où provient cet argent ? Le promoteur est-il endetté ? S’agit-il d’un financement viable ? » Autant de questions posées par les députés. Le ministre devait expliquer que ses cadres ont d’abord procédé à une vérification, avant d’allouer le contrat à Mauricoast. Prem Koonjoo a précisé que les promoteurs ont reçu le feu vert pour démarrer la culture de concombres de mer pour une période de cinq ans. « Après ces cinq années, nous déciderons d’un commun accord si le contrat sera étendu ou non. » Le ministre a aussi élaboré sur les diverses conditions imposées aux promoteurs. « L’utilisation de produits chimiques est totalement interdite », a-t-il insisté.
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