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Énergie : le Central Electricity Board investit Rs 5 milliards dans des sous-stations 

Le CEB compte marquer un gros coup avec la construction de dix nouvelles sous-stations.

La direction du Central Electricity Board s’embarque dans un projet énergétique d’envergure au coût de plusieurs milliards de roupies. Le dernier projet d’envergure remonte à 2015 avec la centrale Saint-Louis.
Le Central Electricity Board (CEB) compte d’ici avril enclencher les procédures pour la construction de dix sous-stations (Gas Insulated Switchgear) à travers le pays. 

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Six de ces sous-stations ont pour but de remplacer des sous-stations existantes. Quatre nouvelles seront construites dans de nouvelles régions du pays. En plus d’aider le pays à augmenter la production énergétique nationale, ces sous-stations permettront au CEB de consolider son réseau d’énergie renouvelable. En effet, ces sous-stations pourront accueillir l’installation des Battery Energy Storage System.

Ce qui facilitera l’intégration des énergies renouvelables sur le réseau du CEB. Les six sous-stations qui seront remplacées se trouvent à : La-Chaumière, Henrietta, Belle-Vue, FUEL, Wooton et Ébène. Et les nouvelles sous stations seront implantées à : Côte-d’Or, Rose-Belle, l’aéroport et L’Avenir.

La construction de ces dix sous-stations ne nécessitera aucun Environment Impact Assessment Report. Le ministère de l’Environnement a d’ailleurs fait parvenir une correspondance à la direction du CEB pour l’informer qu’il n’y a pas lieu d’en faire la demande. La conception de ces sous-stations devront cependant être régulée par un Environment and Social Management Plan. Il sera préparé selon les exigences de la Banque africaine de développement (BAD), une des principales agences de financement de ce projet. La BAD devra approuver les conditions de cet ESMP et elle autorisera ensuite le financement. 

«Projet fort louable»

En ce qu’il s’agit de l’impact environnemental de la construction de ces sous-stations, le CEB est d’avis qu’il ne devrait pas y avoir de gros dégâts. Car les sites qui ont été identifiés pour accueillir les nouvelles sous-stations sont loin des zones résidentielles. Le seul problème environnemental pourrait être l’émission du ‘SF6 gas’. Mais le CEB assure que des dispositions seront prises, afin de minimiser l’émission.

Des professionnels de l’environnement seront également nommés par le CEB pour superviser la construction et veiller au respect de l’environnement. Concernant l’implication financière du projet, le CEB estime les coûts à un peu plus de Rs 5 milliards. La préparation de l’ESMP nécessitera des investissements de Rs 227,5 millions.

Patrick Assirvaden, député du Parti travailliste, qui est généralement très critique concernant les actions initiées par le CEB, accueille favorablement ce projet. « Il s’agit d’un projet fort louable, car il fait la part belle aux énergies renouvelables. Il est donc intéressant que le CEB investisse dans un tel projet », estime-t-il. 

Il est d’avis que la construction de ces sous-stations aurait dû être mise en chantier depuis longtemps. Car le gouvernement compte assurer 60 % de production énergétique à partir des énergies renouvelables, d’ici 2030. 

Sunil Dwarkasing, ancien stratégiste de Greenpeace, avance, quant à lui, qu’il aurait été préférable que le gouvernement mette les moyens financiers à la disposition du public pour la production d’énergie solaire. « Nous n’avons plus d’excuse et plus de temps à perdre. Il faut inciter un plus grand nombre de Mauriciens à devenir des small power producers », explique-t-il.

 

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