Economie

Diplomatie économique : Maurice face aux soubresauts du Brexit

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Une double démission. Une Première ministre dos au mur. Des partenaires économiques toujours dans l’attente d’un dénouement libérateur et annonciateur d’accords nouveaux. C’est ainsi que pourrait se résumer le début de semaine dans la politique britannique, dans le sillage du Brexit, vote ayant sanctionné, il y a plus de deux ans, le retrait des Anglais de l’Union européenne.

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Lundi, le bouillant Boris Johnson a soumis sa démission en tant que secrétaire d’État aux Affaires étrangères. Ce départ a succédé à celui de David Davis, ministre chargé de superviser la sortie de la Grande-Bretagne du bloc européen. Bien que les remplaçants aient été rapidement trouvés, les départs démontrent que le gouvernement anglais n’est pas d’accord sur une formule unique quant à ce départ qui ne fait que durer.

« À la lumière de ce qui a été débattu à la House of Commons, il semble que la première priorité sera de conclure un accord balisant la relation future entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne et protégeant les emplois ainsi que la croissance. Mais un certain nombre de parlementaires ont mis l’accent sur le fait que la Grande-Bretagne puisse toujours être en mesure de conclure des accords avec des pays tiers », explique Samantha Seewoosurrun, Managing Director d’Acuitas Communications et ancienne conseillère auprès du Parti conservateur au Parlement européen et de la House of Commons. Elle a assisté aux débats le lundi 9 juillet 2018.

Plus de flexibilité

Elle ajoute : « Theresa May a dit clairement qu’elle souhaite avoir plus de flexibilité sur les services. Les services financiers et la technologie sont deux secteurs dans lesquels Maurice devrait s’engager dans une relation plus étroite avec la Grande-Bretagne dans le futur. C’est en ligne avec les ambitions du gouvernement à consolider le centre international financier mauricien et à promouvoir le pays en tant que hub pour l’innovation. »

La Grande-Bretagne est un de ces rares partenaires économiques avec lesquels Maurice a une solde commerciale positive. Les exportations vers le pays de Sa Majesté au premier trimestre ont été de Rs 1,93 milliard. Pour les six premiers mois de l’année, le nombre de visiteurs britanniques ayant foulé le sol mauricien a été de 62 962.

Un fil de pensée est que Maurice ne peut s’attendre à davantage de la Grande-Bretagne. Ce pays, jadis puissant grâce à son industrie manufacturière, n’est plus le même. Il ne retrouvera pas sa gloire d’antan. Il devrait cesser de se focaliser sur ce marché. « La donne a changé », fait ressortir un observateur économique.

 

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