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Covid-19, baisse de la clientèle, concurrence... : ces compagnies qui ont jeté l’éponge 

La crise économique n’est pas le seul facteur qui a poussé certains commerçants à fermer boutique.

Confrontés à une grave crise de trésorerie et à une baisse de la demande, un certain nombre de commerces et d’entreprises ont cessé leurs opérations. Mais, il n’y a pas que la pandémie de Covid-19 qui les a poussés à la fermeture. Tour d’horizon.

31 décembre 2020. Après 30 ans d’opération, Prakash Dabee a tiré pour la dernière fois le rideau de fer de son magasin (NDLR : le magasin Dabee Shoppers Paradise situé à Rose-Hill et spécialisé dans la vente de tissus, bijoux, statuettes et autres objets divers). La fermeture s’imposait, dit-il avec un pincement au cœur. « Depuis la pandémie de Covid-19, mes ventes ont chuté de plus de 50 % alors que parallèlement, les charges augmentaient », explique l’ancien commerçant. Outre la crise économique, d’autres facteurs sont aussi à l’origine de sa décision de jeter l’éponge, notamment la concurrence déloyale des marchands ambulants ou encore le problème de parking à Rose-Hill. 

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Pour Prakash Permala, président de l’Association des Commerçants de Beau-Bassin/Rose-Hill, la pandémie est venue empirer la situation. « Dans ce contexte de crise, les consommateurs dépensent moins. Ils préfèrent acheter des aliments que d’autres produits. Nous sommes impuissants face à la chute des ventes. Du coup, certains commerçants ont mis la clé sous le paillasson alors que d’autres songent à le faire », explique-t-il.

Les tabagies et les boutiques du coin sont encore plus affectées. « Par an, une cinquantaine de tabagies et de boutiques ferment leurs portes. Avec la Covid-19, beaucoup n’arrivent plus à survivre et meurent. Seules celles qui opèrent dans des régions très animées parviennent à tirer leur épingle du jeu », observe Santosh Ramnauth, président de la Shop Owners Association. En revanche, Georgie Antoine Tranquille, qui avait ouvert sa tabagie à Sainte-Croix en 1983, n’a pas eu cette chance. « Depuis deux ans, ma tabagie périclite, car il y a deux supermarchés à proximité. C’est quasiment impossible de les concurrencer. J’ai préféré cesser mes activités depuis le 31 décembre 2020 », explique-t-il. 

Dans le tourisme, un des secteurs le plus touchés par les effets de la pandémie, un certain nombre d’opérateurs, surtout les petits, peinent à survivre. « Certains entrepreneurs dans le tourisme n’opèrent plus depuis la Covid-19, d’autres tiennent le coup grâce au Wage Assistance Scheme et avec une activité réduite. Ils luttent pour survivre, mais jusqu’à quand ? Il est indéniable que certaines entreprises, à bout de souffle, devront fermer et ce phénomène ira en s’amplifiant », craint Ajay Jhurry, président de l’Association of Tourist Operators. 

Du côté des PME, la situation n’est guère mieux. « Le problème des PME, c’est le paiement des salaires et la trésorerie. Avec la demande qui est en baisse, les matières premières qui coûtent plus cher et l’incapacité d’augmenter les prix au risque de faire fuir la clientèle, rouler une entreprise est devenu un véritable parcours du combattant », explique l’entrepreneure Rekha Cowlessur. 

Si certaines PME ont cessé toute opération, d’autres ont réduit leur personnel. Amar Deerpalsing, le président de la Fédération des PME, ne cache pas ses craintes. « Les fermetures vont continuer, car la conjoncture est extrêmement difficile », fait-il ressortir.  

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