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Arrestation arbitraire alléguée : Bheenick réclame Rs 50 millions à l’État et au commissaire de police

L’ancien gouverneur de la Banque de Maurice (BoM) contre-attaque.

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Rundheersing Bheenick réclame conjointement des dommages de Rs 50 millions à l’État, au commissaire de police et à l’assistant commissaire de police Heman Jangi. Il a porté plainte le samedi 11 février et affirme, notamment, que ce dernier lui en veut personnel­lement pour une histoire de recrutement à la BoM.

Le plaignant estime aussi que le Central Criminal Investigation Department (CCID) a obtenu les mandats de perquisition de façon illégale, car ils ne mentionnent pas le délit exact qui lui était reproché. Enfin, il avance que la police a fait preuve de mauvaise foi, car elle n’a pas mené une enquête préliminaire avant de perquisitionner sa maison et l’arrêter.

Dans sa plainte, Rund­heersing Bheenick explique que son contrat comme gouverneur de la Banque de Maurice a été résilié le 26 décembre 2014, après les élections générales, qui avaient conduit à la chute du gou­vernement de Navin Ram­goolam. Il a alors écrit à la présidence de la République pour connaître les modalités relatives à la passation de pouvoir à la BoM.

Comme il n’a pas eu de réponse, il a ramené certains documents chez lui en quittant son bureau le 29 décembre 2014. Un exercice qu’il aurait accompli avec l’aide d’un préposé de la BoM. L’ancien gouverneur affirme qu’il avait la ferme intention de remettre ces documents à son successeur. Cependant, il dit avoir appris, le 12 février 2015, que le même préposé a porté plainte contre lui au CCID et a allégué qu’il avait volé des documents appartenant à la Banque centrale.

Le 13 février 2015, des éléments du CCID ont perquisitionné la demeure de Rundheersing Bheenick et y ont saisi des documents et des devises. Selon le plaignant, les policiers présents ne lui ont posé aucune question sur la provenance de ces documents et de ces devises. Le même jour, l’ancien gouverneur a été arrêté. Il a toutefois été admis à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, puis à la clinique Apollo Bramwell, car il souffrait d’hypertension. Le lundi 16 février, lorsqu’il a quitté la clinique, il a été convoqué au CCID. Après son interrogatoire, il a été conduit au centre de détention d’Alcatraz, avant d’être transféré au Moka Detention Centre.

Le mardi 17 février 2015, Rundheersing Bheenick a été traduit en cour, où il a fait l’objet de trois accusations provisoires : blanchiment d’argent, possession d’articles par des moyens frauduleux et vol. La police lui reprochait notamment d’avoir en sa possession des devises étrangères, alors qu’il aurait dû savoir que celles-ci provenaient d’une source illicite.

Toutefois, après plusieurs comparutions devant les cours de Port-Louis et de Moka, le bureau du Directeur des poursuites publiques a abandonné les charges pro­visoires contre Rundheer­sing Bheenick, les 6 et 12 mai 2016. Au tour de ce dernier, maintenant, de riposter.

 

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