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Agression mortelle d’un prisonnier en 2001: peine de cinq ans de prison annulée en appel pour un surveillant

Gary Simiette a été agressé à la prison de Beau-Bassin le 31 juillet 2001.
Nicholson Agathe, surveillant à la prison centrale, a obtenu gain de cause en appel devant la Cour suprême. Condamné par la cour intermédiaire en 2010 à cinq ans de prison pour l’agression mortelle du prisonnier Gary Michel Simiette, il a vu sa peine annulée le mercredi 22 juin 2016. Le surveillant Nicholson Agathe, s’en sort. La Cour suprême a renversé en appel un verdict de la cour intermédiaire le condamnant à cinq ans de prison. Il avait été jugé coupable de l’agression mortelle du détenu Garry Michel Simiette, le 31 juillet 2001. Il était défendu par Me Gavin Glover, Senior Counsel. Les juges Saheeda Peeroo et Aruna Narain ont statué en appel que le lien entre l’agression du détenu et les coups infligés par ses agresseurs n’a pas été établi. Arrêté le 21 juillet 2001 pour une affaire d’escroquerie, Garry Michel Simiette avait comparu devant le tribunal de Souillac. Il a ensuite été placé en détention policière à la section 17 du Remand Block B de la prison centrale de Beau-Bassin, où il a été violemment agressé. L’attaque a été d’une violence inouïe. Des prisonniers se sont rués sur la victime avec des gobelets en aluminium transformés en gants de boxe. Des officiers de la prison ont dû intervenir pour séparer les protagonistes. Dans la soirée, vers les 23 heures, Garry Michel Simiette a commencé à ressentir des douleurs. Il a alors été emmené à l’infirmerie de la prison avant d’être conduit d’urgence à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo pour y recevoir des soins intensifs. Il est décédé le lendemain matin vers 6 h 15. L’autopsie a été pratiquée par l’ex-médecin légiste, le Dr Amah Chaya Gujjalu. Ce dernier a attribué la cause du décès à une hémorragie interne résultant d’une perforation de la rate. En outre, la victime portait également des traces de coups sur plusieurs parties du corps. Au début du procès devant la cour intermédiaire, huit personnes étaient poursuivies relativement à l’agression mortelle de Garry Michel Simiette. Le 26 mai 2010, le Directeur des poursuites publiques a émis un avis d’arrêt de poursuites (discontinuance of proceedings) contre quatre des huit accusés tandis qu’un cinquième est mort en attendant son procès. Ceux ayant été poursuivis dans cette affaire sont le garde-chiourme Nicholson Agathe, Salim Reza Roodur et Mohamedally Goolam Ally Cassim. Les trois ont été jugés coupables par la suite. Nicholson Agathe et Salim Reza Roodur ont écopé chacun d’une peine de cinq ans de prison. Mohamedally Goolam Ally Cassim, lui, avait été condamné à six ans de prison.

Incriminé par son collègue

Plusieurs gardes-chiourmes ainsi que des officiers de police ont déposé lors de ce procès. C’est un autre surveillant du nom de Sansfleur qui avait impliqué Nicholson Agathe. Il avait notamment soutenu que : « J’ai vu l’officier Agathe qui a infligé un coup au ventre de la victime en lui disant : ’To pran larzan avec fami dimounn. Mo touy twa … !’ » Les juges Saheeda Peeroo et Aruna Narain ont, en appel, souligné les incohérences dans le témoignage du gardien Sansfleur. La version de ce témoin, ont souligné les juges, n’a été corroborée par aucun autre témoignage et l’accusé avait soutenu avoir eu, par le passé, un différend avec son collègue. Les juges ont aussi relevé que la cour intermédiaire n’a pas pris en considération le témoignage du Dr Amah Chaya Gujjalu dans l’affaire. Les juges ont invité les deux autres condamnés, Salim Reza Roodur et Mohamedally Goolam Ally Cassim, à présenter une demande auprès de la commission de pourvoi en grâce contre leur condamnation.
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